Tenues des ultra-riches : découvrez leur style et leurs marques de luxe

Un pull en cachemire au col rond, parfois plus cher qu’un costume à rayures clinquant, s’impose comme le nouveau sésame social. Chez les ultra-riches, la reconnaissance circule par des codes feutrés, réservés aux yeux avertis. Ici, les marques ne crient plus leur nom : la distinction s’exprime par la main d’un tissu, la coupe d’une veste, la densité d’une maille. L’ostentation a cédé la place à une sophistication radicalement épurée, où le luxe se lit entre les lignes.

Ce glissement n’a rien d’une simple lubie passagère. Les griffes les plus convoitées fuient désormais la lumière du grand public, cultivant un entre-soi où seuls les initiés saisissent la portée du geste. L’apparence s’efface, la qualité prend le pouvoir, mais sans jamais se livrer tout à fait.

Quiet luxury : comprendre la nouvelle élégance des ultra-riches

Le quiet luxury s’impose comme le langage vestimentaire dominant de la haute sphère. Ce courant privilégie la finesse, la discrétion, l’attention portée au détail, loin des logos qui sautent aux yeux. Le prestige d’une pièce ne se lit plus à l’étiquette, mais à la douceur d’un cachemire, à la précision d’une couture, à la justesse d’une coupe. Les couleurs se font sobres, les nuances étudiées, chaque teinte choisie avec un soin minutieux.

Ce luxe discret passe aussi par des matériaux nobles : laine vierge, soie, alpaga, coton bio. L’éthique et la durabilité s’invitent dans la garde-robe, tandis que les lignes franches et pures transcendent les modes éphémères. Porter un pull signé Loro Piana ou un manteau The Row, c’est afficher une appartenance, mais sans éclat superflu : la distinction réside dans la rareté, la maîtrise, non dans la démonstration.

La majorité des pièces emblématiques du quiet luxury évoque un artisanat méticuleux, tissé de patience et de savoir-faire. Chaque vêtement porte la trace d’un travail lent, loin du rythme effréné de la mode de masse. On parle ici d’une élégance qui se contente de murmurer ce que d’autres crient sur tous les toits.

Pourquoi les milliardaires misent-ils sur la discrétion plutôt que sur l’ostentation ?

Dans les sphères du pouvoir, la discrétion est devenue la nouvelle carte à jouer. L’accumulation de signes distinctifs a perdu de sa valeur, remplacée par une recherche de raffinement et de cohérence. De la Silicon Valley aux grandes places financières, les élites optent pour des vêtements sur-mesure et des matières haut de gamme : laine mérinos, coton premium, tissus japonais, mais jamais avec un logo tapageur.

Ce choix relève aussi d’une volonté d’aller à l’essentiel. Mark Zuckerberg et Jeff Bezos en sont l’incarnation : tee-shirts gris Issey Miyake, jeans sobres, baskets minimalistes. La mode masculine évolue, favorisant l’efficacité, la simplicité, l’aisance. Ici, l’élégance se jauge à la coupe d’une chemise ou à la tenue d’un pantalon, non à la surenchère des accessoires ou à la flamboyance des couleurs.

Les tenues décontractées côtoient les costumes, mais jamais au hasard : tout est pensé pour servir une cohérence, une authenticité. Ce n’est plus le prix qui fait la valeur, mais le savoir-faire, la rareté, la main de l’artisan. Se fondre dans la foule, éviter les regards, tel est le nouveau prestige. La reconnaissance passe par la maîtrise des codes silencieux, non par leur exhibition. Le temps de l’ostentation s’estompe, la distinction se joue désormais dans la retenue.

Marques confidentielles et pièces emblématiques : les choix vestimentaires plébiscités par les élites

Le dress code des ultra-riches s’écrit désormais avec des nuances subtiles. À Paris, Milan ou Sydney, une poignée de maisons, souvent familiales, imposent une vision du luxe sans éclat tapageur. Les matières d’exception, la coupe millimétrée, le détail maîtrisé deviennent les nouveaux emblèmes. Brunello Cucinelli excelle dans l’art du cachemire, composant des vestes aux finitions insoupçonnables. Loro Piana propose un confort rare, fait de laines précieuses et de nuances feutrées.

Chez les femmes, de Gwyneth Paltrow à Mary-Kate et Ashley Olsen avec The Row, l’esthétique se veut épurée. Leur garde-robe rassemble longues robes de soie, manteaux architecturés, souliers façonnés à la main. Bottega Veneta s’impose dans la maroquinerie discrète, préférant la qualité du cuir travaillé à l’affichage d’un logo.

Voici quelques maisons qui concentrent les faveurs de ces cercles fermés :

  • Brunello Cucinelli : cachemire raffiné et vestes à la construction légère
  • Loro Piana : tissus rares, draps ultradoux, palette de neutres
  • The Row : minimalisme radical, tailoring pointu, matières naturelles
  • Bottega Veneta : cuir tressé, accessoires soignés et subtils

Le choix ne repose jamais sur le simple prestige d’un nom, mais sur la légitimité d’un geste : la main du tailleur, la rareté d’une étoffe, la longévité du vêtement. Ici, on fuit la démonstration tapageuse. La reconnaissance s’exprime par la qualité, la justesse, pas par l’étalage d’étiquettes.

Détail d

Quand le style discret façonne l’image sociale et inspire la mode contemporaine

La série Succession capte à merveille l’allure de ces ultra-riches nouvelle génération. Les personnages, drapés de tailleurs sobres et de pulls en cachemire, imposent leur présence sans bruit. Le quiet luxury s’y révèle comme un langage codé, réservé à ceux qui n’ont rien à prouver. Le vêtement, ici, devient manifeste silencieux, et son influence s’étend bien au-delà des conseils d’administration de New York ou Londres.

Ce quiet luxury style déborde désormais sur la rue. Les grandes maisons, autrefois adeptes du spectaculaire, ajustent leur trajectoire : les collections s’allègent, les matières naturelles prennent le dessus, les coupes gagnent en rigueur. Les podiums de Paris ou Milan mettent en avant des silhouettes structurées, épurées, loin de tout excès.

Dans les boutiques à l’abri des regards, la clientèle opte pour une palette restreinte, des vêtements pensés pour durer. Le message est limpide : la singularité s’exprime dans la maîtrise du détail, la compréhension profonde des codes, pas dans l’accumulation des signes extérieurs. Ce luxe discret infuse l’air du temps, inspire de nouveaux comportements, trace la voie d’une aspiration inédite et collective, bien loin des extravagances d’hier.

D'autres articles sur le site